Observatoire Crédit Agricole S.A En 2012, faible rentabilité des Iaa malgré un chiffre d’affaires de + 8,4 %
L’observatoire financier des entreprises agroalimentaires du Crédit Agricole S.A. met en évidence les principales tendances du secteur et leur évolution sur cinq ans (2008-2012).
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Le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires (Iaa) est relativement concentré : les 100 premières entreprises sur un total de 11.000 réalisent 80 % du chiffre d’affaires ; un quart du chiffre d’affaires est réalisé par des entreprises de la région Grand-Ouest. En 2012, pour la seconde année consécutive, il augmente de manière sensible de 8,4 %.
Selon l’observatoire financier des entreprises agroalimentaires du Crédit Agricole, trois facteurs principaux expliquent ce taux de croissance en valeur : un niveau élevé des cours des matières premières ; une recherche de relais de croissance à l’étranger ; une politique de croissance externe menée par quelques leaders.
« Les filières agroalimentaires subissent cependant le contrecoup d’un marché français contraint par un pouvoir d’achat morose. La hausse de chiffre d’affaires enregistrée par la plupart des filières est le reflet de la hausse des cours des matières premières et ne se traduit pas dans la rentabilité, qui au contraire, est affectée par une pression sur les marges.
Ce n’est pas le cas pour toutes les filières. Les filières Lait et Vins & Spiritueux qui développent leurs activités à l’international, et la filière Sucre qui bénéficie de quotas européens et d’une forte demande, voient leur chiffre d’affaires et leur rentabilité s’accroître. »
Dans un communiqué paru le 22 novembre, l’Observatoire souligne cependant que « la plupart des filières parviennent néanmoins à maintenir leur rentabilité d’exploitation », « grâce à des gains de productivité ». « Toutefois, la situation de la filière Viandes mérite attention : environ un quart des entreprises sont en perte. »
Par ailleurs, le Crédit agricole constate que « les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 et 500 M€ sont globalement en situation plus difficile ». « Elles sont exposées d’une part aux pressions de la distribution dans un contexte de forte concurrence avec les leaders et les produits importés ; et supportent, d’autre part, des charges de structures élevées. La question de la taille critique se pose clairement pour ce segment, à côté des leaders qui appuient leur développement sur des marques fortes et sur l’international, et des petites entreprises qui bénéficient de l’effet terroir. »
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